1 - [fr:]Croc-Blanc (Jack London) - Conjugue à l'imparfait ![/fr:] [en:]Learn french with Jack London: L'imparfait de l'indicatif [/en:]

De chaque côté du fleuve glacé, l'immense forêt de sapins s'allongeait (s'allonger), sombre et comme menaçante. Les arbres, débarrassés par un vent récent de leur blanc manteau de givre, semblaient (sembler) s'accouder les uns sur les autres, noirs et fatidiques dans le jour qui pâlissait (pâlir). La terre n'était (être) qu'une désolation infinie et sans vie, où rien ne bougeait (bouger), et elle était (être) si froide, si abandonnée que la pensée s'enfuyait (s'enfuir), devant elle, au-delà même de la tristesse. Une sorte d'envie de rire s'emparait (s'emparer) de l'esprit, rire tragique comme celui du Sphinx, rire transi et sans joie, quelque chose comme le sarcasme de l'Éternité devant la futilité de l'existence et les vains efforts de notre être. C'était le Wild. Le Wild farouche, glacé jusqu'au cœur, de la terre du Nord.

Sur la glace du fleuve, et comme un défi au néant du Wild, peinait (peiner) un attelage de chiens-loups. Leur fourrure, hérissée, s'alourdissait (s'alourdir) de neige. À peine sorti de leur bouche, leur souffle se condensait (se condenser) en vapeur pour geler presque aussitôt et retomber sur eux en cristaux transparents, comme s'ils avaient écumé des glaçons.